dimanche 29 janvier 2012

un poux

Du Chili,
j'ai ramené un poux
un fou
un rêve
une réalité

de Valparaiso
j'ai ramené une drôle de saveur
d'un vagabond aux grands yeux clairs
main dans la main
arpenter les collines de ce port improbable
une escale tendre
et de sa Sebastiana
Pablo Neruda
nous fait signe
de descendre vers le port
la terre tremble nous ne l'avons pas senti
il fait chaud
on ne trouve pas une bière si facilement entre les dockers
puis une petite échope pas très bien fréquentée
on nous observe
on nous sourit tendrement
de quoi avons nous l'air?
un vagabond, une jeune femme pas très fixée
nous parlons entre les vagues de nos regards
de théâtre de création d'art
tu m'écoutes
je me noie dans tes yeux

tu ne voudras pas me suivre
en France
tu veux grandir sur ta terre
et je t'y encourage
fais quelque chose sur cette terre qui en a besoin
moi je reviendrais peut-être

avec un vagabond on monte dans les bus sans payer
en souriant au chauffeur
qui vous donne sa bénédiction

sans un peso, sans un peso!
mon guide du routard balancé depuis longtemps,
ici pas de touriste
ici on vit
ici un bout de pain un avocat du partage

de Santiago
j'ai ramené la rage de toujours voir le soleil
se lever sur la cordillère
il est donc sans aucun égard
le soleil
pour ceux qui n'ont pas le temps

de Santiago
j'ai ramené
un poux
un rêve fou
d'encore arpenter ta terre, la terre
et parce que c'est au théâtre que nous croyons
que je l'a vois ta compagnie fière et humble
oui c'est possible
j'ai ramené un poux

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