mardi 12 août 2014

Sommeil paradoxal

Quand tu es là, la nuit
je rêve que je te perds

Quand je te perds, la nuit
je rêve que tu es là

dimanche 19 janvier 2014

Certain dimanche soir


À marcher un dimanche soir dans les couloirs de Necker vide, 
je me dis qu'il faut bien que quelqu'un habite ce vide et ce silence étrange,
 et les pas qui retentissent ce soir sont les miens...
ces pas qui retentissent dans les couloirs déserts, entre les machines à cafés et les toutes nouvelles machines à sandwich où désormais  on peut payer par Carte Bancaire...  
par nostalgie ou par besoin j'ai encore une fois retourné et vidé le contenu de mon sac devant la machine, moi je trouve que ça fait du bien de vider son sac devant la machine, on se retrouve un peu, on retrouve un peu qui l'on est, un livre, des papiers, des tracts pour le spectacle de Maurice, des restants de biscuits, un gobelet de café de l'interminable queue pour "un casting figuration", 
... et bien oui là en vidant mon sac, en retrouvant les pièces de monnaie une à une  je ne fais pas de la figuration je suis bien présente et je ne figure rien... je suis une maman d'un enfant malade, qui boit du  capuccino machine sans touiller sinon c'est trop sucré et mange des rectangles Sodebo pas ceux qui ont le goût de l'autoroute, une maman qui a le cœur en montgolfière au dessus des versants de Valparaiso où un vagabond  joue pour elle chaque soir sur les collines colorées de ce port si lointain...  mon oxygène à moi est là bas!

Malaine

mercredi 23 janvier 2013

Éclat d'indifférence

Étendu au bord du caniveau, une canette de bière trace la frontière, couleur trottoir,
les voitures qui passent trop prêt l'éclaboussent, mais il est bien plus éclaboussé par l'indifférence des passants.

Choses sérieuses ...




Ce matin à Paris, il fait encore tout gris, et personne n'aura remarqué qu'un tapis volant c'est écrasé dans un arbre...peut-être ceux qui manquent d'air et qui ont toujours besoin de lever la tête  vers la lumière  apercevront l'étonnant crash, 
et moi je vais passer ma journée à chercher un Aladin qui a du se blesser dans sa chute, ...et dire que je devrais me préoccuper de choses sérieuses, crise, récession, pouvoir d'achat, budget...et pourtant mes yeux rechignent à suivre le mouvement des yeux baissés et inquiets des passants ... Et j'ai vu un tapis volant écrasé dans un arbre, et cela me paraît bien plus sérieux que tout le reste!

Marjolaine

mercredi 26 septembre 2012

jeudi 2 août 2012

quand la mort donne la vie

Elle y pense chaque fois qu'elle voit ces inscriptions,
la première fois qu'elle avait vu une équipe,
grosse glacière sous le bras, traverser la réa au pas de course,
elle s'était éffondrée, bouleversée par cette terrible double fonction,
elle avait pensé;

voilà les croque-morts de la vie.

Elle y pense mais elle sait très bien qu'elle n'a toujours pas de réponse,
dès qu'elle imagine le petit corps ouvert,
tout se brouille,
elle peut imaginer quel Espoir inonderait une autre famille,
...
un foie pour...,
un coeur pour...,
un rein pour...
...est disponible...

Et là tout se bloque,
Elle sait pourtant bien qu'elle pourrait avoir à dire
oui ou non dans l'instant qui suit