jeudi 2 août 2012
quand la mort donne la vie
Elle y pense chaque fois qu'elle voit ces inscriptions,
la première fois qu'elle avait vu une équipe,
grosse glacière sous le bras, traverser la réa au pas de course,
elle s'était éffondrée, bouleversée par cette terrible double fonction,
elle avait pensé;
voilà les croque-morts de la vie.
Elle y pense mais elle sait très bien qu'elle n'a toujours pas de réponse,
dès qu'elle imagine le petit corps ouvert,
tout se brouille,
elle peut imaginer quel Espoir inonderait une autre famille,
...
un foie pour...,
un coeur pour...,
un rein pour...
...est disponible...
Et là tout se bloque,
Elle sait pourtant bien qu'elle pourrait avoir à dire
oui ou non dans l'instant qui suit
la première fois qu'elle avait vu une équipe,
grosse glacière sous le bras, traverser la réa au pas de course,
elle s'était éffondrée, bouleversée par cette terrible double fonction,
elle avait pensé;
voilà les croque-morts de la vie.
Elle y pense mais elle sait très bien qu'elle n'a toujours pas de réponse,
dès qu'elle imagine le petit corps ouvert,
tout se brouille,
elle peut imaginer quel Espoir inonderait une autre famille,
...
un foie pour...,
un coeur pour...,
un rein pour...
...est disponible...
Et là tout se bloque,
Elle sait pourtant bien qu'elle pourrait avoir à dire
oui ou non dans l'instant qui suit
dimanche 29 juillet 2012
Achupalla
Achupalla
je ne sais plus si c'était un coucher
ou une aube
puisque que c'est le Pacifique
c'est un coucher
colline "enchantée"
où sur tes flancs
viennent pousser par milliers
ces si modestes maisons
autant de foyers
que de pieds poussiereux
on ne sait pas trop comment
arrive l'eau et l'éléctricité
mais on sait que pour un peu de poésie
vous qui partagez pain avocat et lait
pour un peu de poésie
vous montez jusqu'au sommet
jusqu'à la Mandragora
où vous attend toujours quelques fous
Achupalla ...
samedi 28 juillet 2012
vendredi 27 juillet 2012
heure avancée du Pacifique
MEMÓRIA - Encontro dos intelectuais comunistas Cândido Portinari, Graciliano Ramos, Pablo Neruda e Jorge Amado no Rio de Janeiro, em 1952.
samedi 4 février 2012
dimanche 29 janvier 2012
un poux
Du Chili,
j'ai ramené un poux
un fou
un rêve
une réalité
de Valparaiso
j'ai ramené une drôle de saveur
d'un vagabond aux grands yeux clairs
main dans la main
arpenter les collines de ce port improbable
une escale tendre
et de sa Sebastiana
Pablo Neruda
nous fait signe
de descendre vers le port
la terre tremble nous ne l'avons pas senti
il fait chaud
on ne trouve pas une bière si facilement entre les dockers
puis une petite échope pas très bien fréquentée
on nous observe
on nous sourit tendrement
de quoi avons nous l'air?
un vagabond, une jeune femme pas très fixée
nous parlons entre les vagues de nos regards
de théâtre de création d'art
tu m'écoutes
je me noie dans tes yeux
tu ne voudras pas me suivre
en France
tu veux grandir sur ta terre
et je t'y encourage
fais quelque chose sur cette terre qui en a besoin
moi je reviendrais peut-être
avec un vagabond on monte dans les bus sans payer
en souriant au chauffeur
qui vous donne sa bénédiction
sans un peso, sans un peso!
mon guide du routard balancé depuis longtemps,
ici pas de touriste
ici on vit
ici un bout de pain un avocat du partage
de Santiago
j'ai ramené la rage de toujours voir le soleil
se lever sur la cordillère
il est donc sans aucun égard
le soleil
pour ceux qui n'ont pas le temps
de Santiago
j'ai ramené
un poux
un rêve fou
d'encore arpenter ta terre, la terre
et parce que c'est au théâtre que nous croyons
que je l'a vois ta compagnie fière et humble
oui c'est possible
j'ai ramené un poux
j'ai ramené un poux
un fou
un rêve
une réalité
de Valparaiso
j'ai ramené une drôle de saveur
d'un vagabond aux grands yeux clairs
main dans la main
arpenter les collines de ce port improbable
une escale tendre
et de sa Sebastiana
Pablo Neruda
nous fait signe
de descendre vers le port
la terre tremble nous ne l'avons pas senti
il fait chaud
on ne trouve pas une bière si facilement entre les dockers
puis une petite échope pas très bien fréquentée
on nous observe
on nous sourit tendrement
de quoi avons nous l'air?
un vagabond, une jeune femme pas très fixée
nous parlons entre les vagues de nos regards
de théâtre de création d'art
tu m'écoutes
je me noie dans tes yeux
tu ne voudras pas me suivre
en France
tu veux grandir sur ta terre
et je t'y encourage
fais quelque chose sur cette terre qui en a besoin
moi je reviendrais peut-être
avec un vagabond on monte dans les bus sans payer
en souriant au chauffeur
qui vous donne sa bénédiction
sans un peso, sans un peso!
mon guide du routard balancé depuis longtemps,
ici pas de touriste
ici on vit
ici un bout de pain un avocat du partage
de Santiago
j'ai ramené la rage de toujours voir le soleil
se lever sur la cordillère
il est donc sans aucun égard
le soleil
pour ceux qui n'ont pas le temps
de Santiago
j'ai ramené
un poux
un rêve fou
d'encore arpenter ta terre, la terre
et parce que c'est au théâtre que nous croyons
que je l'a vois ta compagnie fière et humble
oui c'est possible
j'ai ramené un poux
vendredi 27 janvier 2012
Les paumés du petit matin
Les paumés du petit matin...
http://www.youtube.com/watch?v=aIeUWh3vzCc&sns=em
Despierta, réveillée !!!
Collines de poussière et de Soleil
Puerto escondido en tu ojos de mar...
Valparaiso
Volvere
Santiago
Ta cordillère et ta lumière
Chili
Oui je pourrais y planter ma fenêtre...
Un bout de terre que je sens miens
Peuple du Chili tu m'a déjà adoptée...
jeudi 12 janvier 2012
A Santiago,Bella vista, alors...
Sonate et destructions
Bien après, après d'imprécises distances
incertain de mes domaines, indécis de mes contrées,
suivi de pauvres espérances
et de compagnies infidèles ainsi que des rêves méfiants,
j'aime la ténacité qui survit encore dans me yeux,
j'entends dans mon cœur mes pas de cavalier,
je mords le feu endormi et le sel perdu,
et la nuit, d'obscure atmosphère et de deuil fugitif,
celui qui veille au bord des campements,
le voyageur armé de résistances stériles,
arrêté parmi les ombres qui grandissent et les ailes qui,
tremblent,
je me sens être, et mon bras de pierre me défend.
Il y a parmi les sciences du sanglot un autel confus,
et dans les soirées qui s'achèvent sans parfum,
dans mes chambres abandonnées où vient habiter la lune,
et mes araignées personnelles, et les destructions
qui me sont chères,
j'adore mon propre être perdu, mon imparfaite substance,
mon coup d'argent et ma perte éternelle.
Le raisin humide à flambé, et son eau funéraire
vacille encore, demeure encore,
et le patrimoine stérile, et l'adresse trompeuse.
Qui a célébré les cendres?
Qui a aimé ce qui est perdu, qui a protégé le plus faible?
L'os du père, le bois du bateau mort,
et sa force triste, son dieu misérable?
Je guette donc, l'inanimé et le dolent,
et le témoignage étrange que je soutiens,
avec une cruelle efficience et de cendres écrit,
c'est la forme d'oubli que je préfère,
le nom que je donne à la terre, et le prix de mes rêves,
l'infinie quantité dont je fais division
avec mes yeux d'hiver, durant chaque jour de ce monde.
Pablo Neruda
lundi 9 janvier 2012
Les pieds sur terre
Je crois que je n'ai pas les pieds sur terre, Santiago, la terre a tremblée aujourd'hui, les camarades sur les paliers de l'hôtel, éxités se racontent leurs impressions, Notre ami japonais passe en courant et en riant, "il est venu le tremblement de terre" je n'ai rien senti, pas les pieds sur terre ou trop tremblante?!?
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